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Henri Camara au Mondial 2002 contre la Suède |
Oui, nous sommes qualifiés pour la Coupe du Monde. C'est une excellente nouvelle !
Aliou Cissé deviendra le premier Sénégalais à participer à cette compétition en tant que joueur et entraîneur. C'est une réalisation encore plus remarquable !
Cependant, quand est-ce que nous honorerons nos fils qui ont fièrement porté le drapeau du Sénégal et écrit les plus belles pages de notre histoire footballistique ? Une erreur répétée n'est plus une simple faute, mais plutôt une volonté délibérée de dénigrer nos héros pour des raisons qui nous échappent. Je pense que l'exemple de Bocandé (Que son âme repose en paix) devrait nous servir de leçon, car ce n'est qu'après sa disparition que beaucoup de Sénégalais ont pris conscience des sacrifices et des services qu'il a rendus à sa nation.
Aujourd'hui, nous avons une légende vivante en la personne de Henri Camara, toujours en compétition et toujours à la poursuite de sa 100e sélection (d'honneur). Il est le footballeur sénégalais le plus capé de l'histoire, avec 99 sélections à son actif. Il est également le meilleur buteur en activité de l'équipe nationale, avec 29 réalisations, et il fait partie de la glorieuse génération de 2002 qui a inspiré tout un continent. Il a mené le Sénégal en quart de finale de la Coupe du Monde et a toujours fait preuve de patriotisme tout au long de sa carrière.
Certes, il n'a plus la même agilité qu'à 22 ans. Il n'a plus cette vivacité qui lui permettait de déjouer toute la défense suédoise pour marquer le but en or, au grand bonheur de tout un peuple. Mais honorer Henri Camara et d'autres partenaires avec qui il a partagé des moments glorieux est une question d'honneur et de reconnaissance que le Sénégal leur doit.
En juin 2018, nous participerons à notre deuxième Coupe du Monde. Les matchs amicaux pourraient être une occasion parfaite pour rendre un hommage émouvant à Henri Camara. Je rêve déjà d'un stade L.S.S. bondé de supporters, chacun arborant un tee-shirt blanc floqué du chiffre "100", symbolisant la longévité de notre héros national. J'imagine "le lapin flingueur", comme on le surnomme, sortant à la 77e minute (le 7 étant le numéro qu'il portait en sélection), sous les acclamations du public avec qui il a partagé les plus grands moments de sa carrière.
Honorons nos héros !