mardi 3 avril 2018

Organisation du Mondial 2026 : comment la FIFA va-t-elle écarter le Maroc ?

Mondial 2026 : les candidatures du Maroc et des Etats américains

À deux mois seulement de la décision cruciale concernant le pays hôte de la Coupe du Monde 2026, les espoirs du Maroc semblent s'amenuiser. Pourtant, cette situation n'est pas due à un manquement de la part du royaume chérifien aux critères établis préalablement, ni à d'éventuels problèmes logistiques. En réalité, la FIFA a modifié ses conditions d'éligibilité à la dernière minute, juste avant la clôture des candidatures.

La FIFA annoncera son choix entre le Maroc et l'option trilatérale États-Unis, Canada et Mexique le mercredi 13 juin 2018. Malheureusement pour le candidat africain, depuis que l'instance footballistique a changé certains critères d'éligibilité, sa position est fragilisée. À seulement 24 heures de la date limite de dépôt de la candidature marocaine, la FIFA a imposé de nouvelles conditions : des distances maximales entre les stades et les aéroports, une population minimale de 250 000 habitants dans chaque ville hôte, et des aéroports avec un trafic annuel minimum de 60 millions de passagers.

Ces nouvelles exigences semblent clairement défavoriser le Maroc au profit des grandes villes américaines. La commission d'évaluation se réunira avant le 13 juin prochain et se basera sur les critères fixés par la FIFA, sachant qu'une note de 2 sur 5 dans l'évaluation équivaut à une élimination. Pour le Maroc, c'est la cinquième tentative d'obtenir l'organisation d'une Coupe du Monde, et celle-ci semble compromise. Fouzi Lekjaa, président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), a exprimé son mécontentement dans une lettre adressée au président de la FIFA, Gianni Infantino, dénonçant ces nouvelles mesures qui semblent viser à désavantager son pays.

Cette situation soulève des questions sur l'intégrité de la FIFA, déjà soupçonnée de corruption dans l'attribution des Coupes du Monde précédentes, notamment celle de 2018 en Russie et celle de 2022 au Qatar.

mardi 13 février 2018

Quel rôle de la radio dans la promotion des activités citoyennes et sportives?


La célébration de la Journée mondiale de la radio s'est déroulée le mardi 13 février au CESTI sous le thème "Radio, Sport et Citoyenneté". Cette journée a offert à l'école de journalisme une occasion unique de rassembler des acteurs emblématiques de ce médium au Sénégal et de réfléchir à son rôle crucial dans la promotion des initiatives citoyennes et des activités sportives.

Dès le début, l'ambiance était plantée avec la diffusion d'un journal entièrement dédié à la radio, réalisé par les étudiants de troisième année du CESTI, spécialisation radio. Ces étudiants ont analysé la pratique de la radio au Sénégal et l'impact significatif des radios communautaires sur la citoyenneté.

Des témoignages enrichissants ont suivi, notamment celui de la directrice du Centre d'Études des Sciences et Techniques de l'Information (CESTI), Cousson Traoré Sall. Pour elle, "la radio est le médium le plus populaire au monde, capable de toucher des milliers de personnes". Des paroles corroborées par l'ancienne directrice de la RTS, Gnagna Sidibé Diagne, qui estime que "la radio est l'outil de communication par excellence au service de la citoyenneté".

La journée de célébration a également été l'occasion d'aborder les défis auxquels est confronté le service public de l'audiovisuel. Mansour Sow, ancien directeur des programmes de la RTS, a souligné les multiples facettes qui doivent caractériser un service public. "Il doit servir de lien entre tous, offrir une diversité linguistique et stylistique", a-t-il déclaré, tout en pointant du doigt les médias qui manquent d'impartialité dans la définition de leurs programmes.

Le programme a également été marqué par l'intervention pertinente de l'ancien journaliste sportif Magib Sene, qui a évoqué l'importance du sport au Sénégal et les premiers reportages sportifs réalisés par les médias locaux. Il a ensuite exhorté les propriétaires publiques et privées à promouvoir davantage les activités culturelles et sportives, afin que la radio puisse pleinement remplir son rôle envers les citoyens.

mercredi 7 février 2018

Cheikh Anta Diop, le savant qui a décolonisé l’histoire africaine

Cheikh Anta Diop

Il n'est pas surprenant que Cheikh Anta Diop soit considéré comme le pionnier qui a déconstruit les stéréotypes coloniaux entourant l'histoire africaine. À travers ses nombreuses œuvres, il a contredit les préjugés injustes dirigés contre le continent noir. Dans son ouvrage emblématique "Nations nègres et culture" (dont la thèse a même été rejetée par la France), Cheikh Anta Diop a démontré que la civilisation de l'Égypte ancienne était profondément ancrée dans la culture négro-africaine. Il est allé jusqu'à affirmer que la philosophie elle-même a émergé en Afrique.

Humaniste, anthropologue, égyptologue et historien, cet homme exceptionnel incarnait l'intégrité morale sous toutes ses formes. Il a analysé de manière objective les mouvements migratoires qui ont façonné l'histoire de l'humanité et comment la culture noire s'est propagée à travers le monde.

Né le 29 décembre 1923 à Thieytou, Cheikh Anta Diop s'est rapidement engagé dans la révision de l'histoire du Sénégal. Pendant ses années au lycée, il a travaillé sur la création d'un alphabet destiné à transcrire les langues africaines. Ces efforts ont contribué à un projet de renaissance culturelle et d'indépendance politique pour l'Afrique noire. Selon lui, le développement de l'Afrique noire nécessite des fondations économiques et culturelles solides pour établir un État fédéral en harmonie avec les réalités locales. Il affirmait : "aucune nation ne peut progresser en adoptant la langue d'autrui". Bien que certains l'aient critiqué en le qualifiant d'ethnocentrique, il prônait le multiculturalisme, comme il l'a confirmé dans son ouvrage "Antériorité des civilisations nègres : mythe ou vérité historique". Dans ce livre, il soutenait que "la plénitude culturelle rend un peuple plus apte à contribuer au progrès général de l'humanité et à s'ouvrir aux autres peuples en toute connaissance de cause".

En ce jour du 7 février 2018, marquant le 32e anniversaire de sa disparition, le monde intellectuel et étudiant se souvient toujours de ce savant visionnaire dont l'œuvre reste immortelle, particulièrement pour les passionnés du savoir.

mercredi 24 janvier 2018

Mille et une questions autour du projet zircon de Niafrang

Exposé de Jean-Claude Marut au CESTI sur le projet zircon

Le CESTI a accueilli ce mercredi 24 janvier Jean-Claude Marut, chercheur associé au laboratoire LAM (Les Afriques dans le monde), pour une exposition sur "la controverse autour du projet zircon de Niafrang". Au cours de cette exposition, il a exploré le contexte qui a mené à la création de ce projet et les implications potentielles pour la région de la Casamance.

Confiant à une multinationale australienne, ce projet a suscité de vives controverses dès l'octroi du permis de recherche en 2004. À l'époque, le président Macky Sall était Premier ministre sous le gouvernement d'Abdoulaye Wade et avait lui-même signé l'autorisation. Il aura fallu plus d'une décennie pour que le permis d'exploitation soit accordé à la grande multinationale ASTRON. Selon le chercheur Jean-Claude Marut, "les ressources naturelles sont au cœur du Plan Sénégal Emergent (PSE)". De plus, "la zone offre une opportunité d'affaires intéressante et présente une qualité de zircon appréciable", affirme l'auteur du livre "Le conflit de Casamance, que disent les armes".

Quant aux raisons du rejet massif de ce projet par une partie de la population, Jean-Claude Marut a évoqué la situation précaire du village de Niafrang. Non seulement la région est difficile d'accès, mais elle est également négligée, notamment en termes de projets de développement. Les parents sont parfois contraints d'envoyer leurs enfants étudier en Gambie faute d'écoles locales. Une autre préoccupation est le risque de pollution que le projet pourrait entraîner. En effet, la zone d'exploitation se situe à proximité d'une mangrove abritant des tortues et d'autres espèces. Les littoraux sont également menacés, ce qui représente une grave menace pour l'environnement. De plus, les menaces du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) pourraient engendrer des problèmes d'instabilité dans ce village.

mardi 16 janvier 2018

La FIFA confirme la suspension à vie de Joseph Lamptey


La FIFA a officiellement reconnu la décision arbitrale motivée du Tribunal Arbitral du Sport (TAS) et a confirmé la suspension à vie infligée à l'arbitre ghanéen Joseph Odartei Lamptey par les Comités Disciplinaire et d'Appel de la FIFA. Cette suspension fait suite à son arbitrage lors du match de qualification pour la Coupe du Monde 2018 entre l'Afrique du Sud et le Sénégal.

Les organes judiciaires de la FIFA avaient condamné Lamptey à une suspension à vie pour violation de l'article 69 (influence illégale sur les résultats des matchs) du Code Disciplinaire de la FIFA lors de ce match de qualification le 12 novembre 2016.

Dans son rapport, le TAS a confirmé que M. Lamptey avait délibérément pris deux décisions erronées dans le seul but de favoriser un nombre spécifique de buts afin de bénéficier de paris truqués. Le TAS a souligné un lien évident entre ces décisions intentionnellement fausses et a donc déclaré M. Lamptey coupable d'avoir illégalement influencé le résultat du match.

Cette décision du TAS met en lumière l'engagement de la FIFA à protéger l'intégrité du football et sa politique de tolérance zéro en matière de manipulation de matchs. Elle met également en avant l'efficacité de l'accord actuel de la FIFA avec Sportradar, qui joue un rôle crucial dans la détection et la prévention de ces pratiques illégales.