mardi 28 juin 2016
La visite médicale de Sadio Mané à Liverpool en images
samedi 4 juin 2016
Le message fort du selectionneur Aliou Cissé après Burundi-Sénégal
"Après le tirage je disais au soir du 10 avril que l’objectif raisonnable était de sortir de cette poule. Il faut que l'équipe du Sénégal continue à s’améliorer et nous sommes entrain de poser les bases du progrès. Et aussi disposer d'une équipe au complet et au top. Pour cela il faut du temps. Cela reste encore valable. Une étape est franchie mais la compétition n’est pas finie. Avec le même sérieux et le même engagement nous aborderons le dernier match en septembre chez nous contre la Namibie. C’est juste un objectif intermédiaire qui vient d’être atteint. Le chantier est long.
Il faudra y aller avec de l’ambition mais sans aucune prétention en respectant nos adversaires. En étant sérieux. On a le potentiel mais les adversaires sont aussi de qualité avec chacun son vécu sur le continent. Nous jouerons crânement nos chances avec la même détermination.
Bravo à toute l’équipe. Nous y avons tous cru nous l’avons réussi ensemble. Merci d’avoir écourté vos vacances au service du Pays. Une nouvelle étape nous attend. Le travail continue dans l’humilité. Merci aux autorités merci aux dirigeants fédéraux merci au public sénégalais. Ensembles nous y arriverons.
Le chemin est encore long. Félicitations à tous. Vive notre Sénégal"
Aliou Cissé, selectionneur de l'équipe nationale du Sénégal de football
Mohamed Ali : la légende nous a quitté !
« Le plus grand », comme Mohamed Ali aimait à se décrire lui-même, est décédé le vendredi 3 juin à Phoenix (Arizona), d'une insuffisance respiratoire, à l'âge de 74 ans.
Après une lutte de trente-deux ans contre la maladie de Parkinson, Mohamed Ali, l'une des dernières icônes planétaires du sport, a finalement été terrassé. Il restera à jamais une figure imposante, une voix forte qui n'hésitait pas à défendre ses valeurs avec véhémence, que ce soit par ses mots ou par ses poings, contre ceux qui lui manquaient de respect.
Mohamed Ali est né Cassius Clay à Louisville, dans le Kentucky, le 17 janvier 1942, dans ce qu'il qualifiait lui-même d'environnement pauvre, bien que sa famille ait toujours préféré le terme modeste. Son père, Cassius Marcellus Clay Senior, était peintre d'affiches publicitaires, et sa mère, Odessa, travaillait comme femme de ménage chez les riches blancs, tout en élevant ses deux fils.
Le « boxeur poète »
Après une carrière amateur remarquable - incluant une médaille d'or olympique dans la catégorie des mi-lourds (75-81 kg) aux Jeux de Rome en 1960 et un impressionnant palmarès de 100 victoires sur 108 combats -, Cassius Clay, comme il se nommait alors, se préparait pour son premier championnat du monde, prévu à Miami le 25 février 1964, contre le redoutable Sonny Liston. À 32 ans, ce dernier était le favori avec une cote de huit contre un. Pourtant, c'est le jeune Apollon de 22 ans qui, déjà surnommé le « boxeur poète », bouscula son aîné, le forçant à abandonner au 7e round en raison d'une blessure à l'épaule gauche. Durant le combat, Sonny Liston avait tenté de l'aveugler pour éviter une défaite humiliante. Pour ce combat, Clay toucha 650 000 dollars contre 1,15 million pour Liston.
Mais pour beaucoup, ce combat fut entaché de controverses. Cette année-là, Cassius Clay disparut pour laisser place à Cassius X, renonçant à son nom d'esclave hérité de ses anciens maîtres blancs. Il devint Mohamed Ali et exigea qu'on l'appelle désormais par son nom musulman. Il rejoignit la secte Nation of Islam dirigée par Elijah Muhammad, fréquentant notamment Malcom X.
Le refus du service militaire au Vietnam
La revanche contre Liston se matérialisa, mais le 25 mai 1965, à Lewiston, Sonny Liston fut terrassé dès le premier round. « Debout et bats-toi, enfoiré », cria Mohamed Ali. C'est la victoire la plus rapide de l'histoire des championnats du monde de poids lourds. Mais encore une fois, le combat fut controversé...
En 1966, la guerre du Vietnam vint troubler la vie de Mohamed Ali. Il refusa d'y participer en invoquant des raisons religieuses, affirmant : « Pour moi, les Vietcongs sont des Asiatiques noirs, et je n'ai pas à combattre des Noirs ». En conséquence, il fut condamné à cinq ans de prison et à une amende de 10 000 dollars le 21 juin 1967. Son titre de champion du monde et sa licence de boxe lui furent retirés.
Mais Mohamed Ali ne baissa pas les bras. En 1970, sa licence lui fut rendue, un tribunal ayant jugé qu'une condamnation pour insoumission ne justifiait pas une telle sanction contre son moyen de subsistance. Le ring retrouva alors son maître, et Mohamed Ali reprit sa série de combats et de victoires. Son objectif principal était de reconquérir le titre. Le 8 mars 1971, au Madison Square Garden de New York, eut lieu ce qu'on appela « le combat du siècle » : Mohamed Ali affronta le champion du monde en titre, Joe Frazier.
Mohamed Ali perdit ce combat aux points, mais ce fut le début d'une longue quête. En 1974, il prit sa revanche sur George Foreman dans un combat légendaire baptisé « le grondement de la jungle », organisé à Kinshasa, au Zaïre. Mohamed Ali, dans une stratégie étonnante, encaissa les coups de Foreman pendant sept rounds avant de l'achever au huitième. C'était sa troisième reconquête du titre de champion du monde. Il défendit ce titre avec succès à neuf reprises avant de le perdre aux points le 15 février 1978, à Las Vegas, face à Leon Spinks. Sept mois plus tard, il le récupéra pour la troisième fois.
En 1981, après vingt et un ans de carrière professionnelle, Mohamed Ali raccrocha les gants. Son bilan chez les professionnels se composait de 61 combats, 56 victoires - dont 37 par KO - et 5 défaites.
En 1984, il fut diagnostiqué avec la maladie de Parkinson. Dès lors, il consacra sa vie à promouvoir la paix, prêchant les valeurs de l'islam. Il reçut même une étoile sur Hollywood Boulevard, à Los Angeles, bien qu'elle fut accrochée sur un mur à l'entrée du Kodak Theater plutôt que sur le trottoir, car il ne souhaitait pas qu'on piétine le nom du Prophète.