mercredi 23 mars 2016

Demain appartient à l'Afrique !

Face à une situation économique peu satisfaisante malgré les ressources disponibles, l'Afrique est sur le point d'entamer un changement pour laisser derrière elle les hésitations du passé. En améliorant le système éducatif avec l'intégration des valeurs civiques, éthiques et patriotiques, nous nous engageons vers une révolution continue de notre enseignement en trouvant un équilibre objectif entre la formation des étudiants et les besoins économiques en termes de main-d'œuvre. Cette transition sera accompagnée d'une solide culture entrepreneuriale qui encouragera la créativité et l'innovation. En intégrant les nouvelles technologies et l'énergie solaire au cœur de nos activités, nous améliorerons les conditions de vie des Africains et de leur environnement.

En envisageant l'avenir de l'Afrique, nous nous projetons vers les perspectives que les Africains doivent envisager pour anticiper un avenir meilleur dans l'évolution du monde actuel. Malgré les avantages climatiques, géographiques et démographiques ainsi que les ressources naturelles abondantes, le plus ancien des continents a perdu une grande partie de son potentiel économique au cours des 50 dernières années d'indépendance. Si l'on se réfère à des indicateurs de développement tels que le taux de croissance, le revenu par habitant et l'indice de développement humain, qui sont tous très faibles, il est évident que l'Afrique a traversé une période difficile et doit inverser la tendance en explorant de nouvelles possibilités pour construire l'avenir d'une politique économique solide.

Nous sommes à un stade crucial de notre développement. Les défis prioritaires auxquels l'Afrique doit s'attaquer sont nombreux, notamment la transmission des valeurs auxquelles les Africains sont attachés et la préparation des futures générations à travers le système éducatif, qui est la clé d'un travail épanouissant en Afrique. Cela ouvrira la voie à de nouveaux systèmes d'organisation du travail, en ciblant certains secteurs prioritaires qui généreront de nouvelles opportunités de croissance grâce à l'auto-emploi. Cette réforme permettra de combler les besoins économiques non satisfaits et de développer de nouvelles compétences, favorisant ainsi l'émergence de nouvelles entreprises innovantes.

Dans cette dynamique de changement, l'innovation technologique et l'exploitation des énergies renouvelables telles que le soleil joueront un rôle crucial. Cette évolution améliorera notre qualité de vie tout en protégeant notre environnement, tout en favorisant l'adoption de nouveaux modes de travail grâce aux nouvelles technologies de l'information et de la communication. Grâce à cette transition technologique et énergétique, nous pourrons envisager une existence innovante, développer notre créativité et nous épanouir pleinement dans nos activités professionnelles, tout en préparant les populations africaines à s'adapter aux changements à venir.

Préparer des citoyens africains modèles est essentiel pour l'avenir de notre continent. L'un des principaux obstacles au développement de l'Afrique est le manque de ressources humaines qualifiées. Il est donc crucial de préparer les générations futures dès leur plus jeune âge afin de former des élites capables de relever les défis qui se présentent. Les écoles joueront un rôle clé en transmettant non seulement des connaissances, mais aussi des valeurs civiques et patriotiques, tout en favorisant le développement d'un sentiment d'appartenance à la communauté. En formant des citoyens responsables, nous pourrons surmonter de nombreux obstacles, tels que la corruption, le manque de civisme et les divisions sociales, et préparer les jeunes Africains à devenir les leaders de demain.

Uniformiser la formation selon les exigences économiques est également essentiel pour assurer une intégration réussie sur le marché du travail. Trop souvent, les diplômes universitaires ne correspondent pas aux besoins des entreprises, ce qui conduit à un chômage élevé parmi les diplômés. Il est donc nécessaire de revoir nos programmes éducatifs afin de les adapter aux compétences exigées par le marché du travail. Cela implique de valoriser les métiers et d'introduire de nouvelles qualifications dans des domaines tels que le marketing, la gestion, les nouvelles technologies, l'agriculture, l'ingénierie, etc. En développant l'apprentissage à tous les niveaux de l'éducation, nous pourrons former une main-d'œuvre qualifiée et répondre aux besoins de notre économie en pleine croissance.

Développer un travail enrichissant pour les Africains nécessite également de repenser nos approches en matière de formation et de travail. Il est crucial de permettre aux élèves et aux étudiants de choisir des filières qui correspondent à leurs passions, d'améliorer les conditions de travail et de développer les compétences des travailleurs. En mettant l'accent sur le bien-être des employés, les entreprises africaines pourront augmenter leur productivité et leur créativité, ce qui contribuera à une économie plus durable.

Enfin, l'adoption des nouvelles technologies et des énergies renouvelables sera essentielle pour l'avenir de l'Afrique. En exploitant le potentiel des nouvelles technologies, nous pourrons créer de nouvelles opportunités d'affaires et améliorer nos communications. De plus, en tirant parti de l'énergie solaire, nous pourrons répondre à nos besoins énergétiques tout en préservant notre environnement. En intégrant ces innovations dans tous les aspects de notre société, nous pourrons construire un avenir prospère pour l'Afrique et ses habitants.

En conclusion, l'avenir de l'Afrique est entre nos mains. En adoptant une approche holistique et en mettant l'accent sur l'éducation, l'innovation et le développement durable, nous pouvons surmonter les défis qui se présentent à nous et bâtir un avenir meilleur pour tous.


Boury DIAKHATE - première édition des rencontres économiques de Dakar, organisée par le Cercle des Economistes et l'EUA (Excellence Universitaire Africaine). J'ai eu l'honneur de faire partie des 200 étudiants lauréats sélectionnés pour y prendre part.

lundi 21 mars 2016

Résultats provisoires du Référendum : Le Oui triomphe avec 55,03% contre 44, 97% pour le Non


Les dés semblent être jetés pour le référendum. Les résultats globaux sont disponibles, et le Oui a pris le dessus sur le Non. Selon la radio RFM, le Oui aurait remporté de plus de 55% contre le NON qui obtient 45%. Les région de Dakar et de Ziguinchor ont basculé entre les mains de Macky Sall.

Ainsi, à Dakar, le Oui a obtenu 58% contre 42%. C’est Mbacké qui a obtenu le plus grand pourcentage de Non avec 78%. A Fatick, le Non a obtenu 52% même si le département de Fatick a obtenu le plus grand Oui avec 75%.

Kaolack 60%, Kolda 54%, Louga 70%. Matam 64%, Saint-Louis 57%, Tamba 67%, Thiès 57% et Ziguinchor 53% sont tous tombés dans l’escarcelle du Oui.

Sur les 20,44% des bureaux de vote dont le dépouillement a été effectué, les tendances font état de 40,33% de taux de participation.

Source: senenews.com

Modou Diagne, As Nancy : « Je me suis accroché »


Quand avez-vous appris votre titularisation à la place de Pape Diakhaté pour ce Nancy - Lens (1-0) ? 

La veille, à l’entraînement, le coach adjoint Vincent Hognon m’avait dit de me tenir prêt. Mais ce n’est que le matin du match, lors de la causerie du coach Pablo Correa pour annoncer l’équipe, que j’ai eu la certitude de débuter. 

Vous n’étiez pas favori au départ, pourtant, pour pallier la blessure de Michaël Chrétien, au vu des derniers choix opérés par Pablo Correa… 

C’est vrai, mais je sortais d’une bonne semaine d’entraînement, je restais également sur une prestation intéressante avec la réserve lors du derby à Metz. Dans ma tête, j’y croyais, parce que j’avais fait le maximum pour gagner une place de titulaire. Je suis content d’avoir été récompensé. 

Le jour du match, vous êtes-vous préparé de manière spéciale pour être à la hauteur de l’événement ? 

Je me suis dit : ’’Tu n’as pas le choix, tu n’as pas le droit à l’erreur. Même s’il faut mourir pour empêcher l’attaquant de marquer, je vais le faire’’. Ce n’était pas une pression négative. Au contraire, je me suis dit ça pour être très concentré, très déterminé. Je ne voulais pas revivre le scénario d’Ajaccio, où j’étais entré en fin de première mi-temps après la blessure de Michaël (Chrétien). À Ajaccio, j’avais fait le job correctement, je pense, mais j’avais tout gâché à cause d’une erreur de concentration au marquage sur le second but corse. 

La concentration, ce n’est pas quelque chose qui se travaille aussi concrètement que la vitesse ou le pied gauche. Comment avez-vous fait pour progresser dans ce domaine ? 

Déjà, c’est plus facile de corriger un manque de concentration qu’un manque de vitesse. Ça se passe dans la tête. Mon poste de défenseur central ne permet pas le moindre relâchement mental, je me le répète pour que ça ne se reproduise plus. J’écoute aussi les conseils que me donnent les plus anciens, qui jouent à mon poste : Michaël (Chrétien) et Pape (Diakhaté) qui, en plus, est Sénégalais comme moi. Je prends aussi tout ce que me disent Youssouf (Hadji) et Benoît (Pedretti). Je suis peut-être plus à l’écoute qu’avant. 

« En janvier, j’avais demandé à être prêté » 

Quelle a été votre réaction, en janvier dernier, après la signature de Pape Diakhaté dans votre secteur de jeu ? 

J’ai appris ça à mon retour de la CAN U23 avec le Sénégal, après avoir manqué aux tirs au but une qualification pour les Jeux Olympiques de Rio. Moralement, ça n’a pas été facile, je ne le cache pas. Durant la phase aller, je n’avais connu qu’une titularisation en étant le troisième défenseur central de l’effectif. Alors, j’ai eu peur de ne plus avoir de temps de jeu du tout en passant numéro 4 dans la hiérarchie, avec l’arrivée d’un garçon aussi expérimenté que Pape. Il n’était pas question pour moi de quitter définitivement l’ASNL, mon club formateur où j’espère avoir encore de belles choses à vivre. Mais du coup, en janvier, j’avais demandé à être prêté pour avoir plus de chances de jouer. Puisque ça ne s’est pas fait, je suis resté en faisant le nécessaire pour ne pas baisser les bras. Je me suis accroché. 

Des personnes vous ont-elles aidé ? 

Toute ma famille, oui. Ma copine aussi, des amis… Tous mes proches en réalité, dont mon papa, qui a été footballeur pro lui aussi. Il habite encore Saint-Dié. Chaque fois que je suis rentré dans les Vosges pour le voir, il m’a soutenu, il m’a demandé de ne pas lâcher, en m’expliquant que tout pouvait aller très vite dans le football. J’ai gardé confiance en moi, en me souvenant aussi des dix-sept matches d’affilée joués en L2 la saison dernière. C’était la preuve que j’avais le niveau pour pouvoir revenir à un moment donné. 

Contre Lens, vous avez évolué au sein d’une défense juvénile, avec deux de vos potes de l’époque du centre de formation de la Forêt de Haye… 

En effet, je connais bien Tobias (Badila), qui a un gros potentiel et qui est en train de le montrer à tout le monde. Mais c’est avec Clément (Lenglet) que j’ai le plus d’automatismes. Tous les deux, on a souvent formé la charnière centrale de l’équipe réserve. On a des qualités complémentaires. Moi, je suis plus dans le registre de la vitesse et des duels. Clément, lui, a un super placement et un pied gauche très précis pour relancer. 

Comment voyez-vous la fin de saison, désormais ? 

Il ne faut surtout pas que je repose sur mes lauriers, après un bon match contre Lens. Je vais travailler du mieux possible pour pouvoir donner un coup de main à l’équipe quand elle en aura besoin, en sachant qu’il y a beaucoup de joueurs de qualité à mon poste. Le plus important, c’est clairement d’aller chercher cette montée en L1 tous ensemble.

Source: leral.net

jeudi 17 mars 2016

«OUI » ou « NON » : Le cadeau empoisonné du referendum


Depuis le début de la campagne référendaire, une opposition farouche oppose les partisans du "OUI" à ceux du "NON". Cette lutte a entraîné des troubles récurrents à travers tout le pays et une utilisation excessive des fonds publics à des fins peu judicieuses. Malheureusement, ce sont toujours les Sénégalais qui en subissent les conséquences, car il est évident, vu la situation actuelle, que les intérêts personnels hantent les esprits de nos hommes politiques. Les opposants au référendum veulent que le "NON" l'emporte afin d'éviter que leur mandat ne soit limité à 5 ans à l'avenir. D'un autre côté, les partisans du "OUI" cherchent à prolonger leur longévité au pouvoir et peut-être même à envisager un troisième mandat à l'avenir en invoquant la non-rétroactivité de la loi. Dans tous les cas, le principal bénéficiaire sera le président Macky Sall, car il y a derrière ce référendum une stratégie qui profite largement à son gouvernement.

Le "NON" : un prolongement de 14 ans pour Macky

Il est indéniable que peu se préoccupent de l'impact de leur vote lors du référendum et des conséquences que leur choix pourrait entraîner. En effet, si le "NON" l'emporte, cela signifie que le mandat présidentiel restera de 7 ans, renouvelable une fois. Cela signifie que si le président Macky Sall est réélu lors des élections présidentielles de 2019, il exercera un deuxième mandat de 7 ans qui prendra fin en 2026. Ainsi, les opposants au régime actuel devront faire preuve de patience, car le "pouvoir mackyste" aura la possibilité de rester au pouvoir encore une décennie, surpassant même Abdoulaye Wade qui a exercé pendant 12 ans. De plus, alors que les Sénégalais sont lassés de ces politiciens qui entravent le développement depuis l'indépendance, le président Macky aura la possibilité d'éliminer une fois pour toutes les candidats indépendants (note de bas de page : les réformes constitutionnelles leur permettent de se présenter aux élections présidentielles) qui pourraient être ses concurrents potentiels lors du prochain scrutin présidentiel. Ainsi, dans ce climat favorable, le gardien de la Constitution poursuivra son objectif principal : réduire l'opposition à sa plus simple expression, comme il l'a affirmé lors de ses interviews.

Dans ce contexte, le phénomène de la transhumance politique s'intensifiera considérablement, car les opposants ne verront jamais l'opportunité de rester dans le camp de l'opposition indéfiniment. Cela créera des conditions particulièrement favorables pour les dirigeants, qui n'auront ni adversaires politiques ni même de contre-pouvoirs pour protéger les intérêts publics. En fin de compte, ceux qui pensent que le triomphe du "NON" affaiblirait le gouvernement actuel sont dans une illusion, car en grande partie, cette situation lui permettrait de rester au pouvoir 10 ans de plus et de créer un environnement favorable pour éliminer les opposants.

Le "OUI" : la cerise sur le gâteau !

Aucun terme ne suffit à décrire les avantages que pourrait obtenir le régime actuel après l'approbation du "OUI". Il ne s'agit plus des 15 points de réforme, mais plutôt des avantages qui attendent le président Macky Sall et son gouvernement. On se souvient des débats juridiques intenses qui ont précédé les élections présidentielles de 2012 sur la légitimité de la candidature de Me Abdoulaye Wade. Ce dernier avait tenté de briguer un troisième mandat en violant la Constitution avec la complicité du Conseil constitutionnel, en arguant que son premier mandat (2000-2007) ne devrait pas être pris en compte dans la nouvelle loi entrée en vigueur. Le même scénario risque de se reproduire avec le régime de Macky Sall, digne héritier de Me Wade (regardez son parcours). En effet, le président Macky Sall cherche à obtenir un mandat de 7 ans après avoir renoncé à réduire son mandat à 5 ans, malgré l'avis du Conseil constitutionnel, même s'il n'était pas obligé de suivre cet avis émanant d'une juridiction dépendante. Cela signifie que les élections présidentielles sont prévues pour 2019. Ainsi, en votant "OUI" lors du prochain référendum, la constitution sera modifiée pour réduire le mandat présidentiel à 5 ans (renouvelable une fois), sans compter le mandat en cours. Par conséquent, si le président Macky Sall est réélu en 2019 pour un mandat de 5 ans, il pourra se représenter en 2024 et sa candidature sera approuvée par le même Conseil constitutionnel qui avait validé celle de Me Abdoulaye Wade et l'avait même empêché de réduire son mandat en cours. Ainsi, le président Macky Sall pourrait exercer 3 mandats, soit jusqu'en 2029 à la tête du Sénégal.

Comment le Conseil constitutionnel pourrait valider la candidature du président Macky Sall en 2024

Le principe de non-rétroactivité des lois en droit signifie que la loi ne s'applique pas aux situations juridiques dont les effets ont été entièrement consommés sous l'empire de la loi ancienne. C'est ce même principe que le Conseil constitutionnel a invoqué pour valider la candidature de Me Wade en 2012, car la nouvelle loi réduisant le mandat présidentiel ne prenait pas en compte son premier mandat effectué entre 2000 et 2007. Ce même Conseil constitutionnel a ordonné au président actuel d'organiser le référendum pour réduire le mandat présidentiel à 5 ans, sans compter le mandat en cours (7 ans), qui, selon lui, ne serait pas affecté par la nouvelle Constitution votée lors du référendum du 20 mars 2016. Par conséquent, en se basant sur le principe de non-rétroactivité de la loi, le Conseil constitutionnel pourrait bel et bien permettre au président Macky Sall de se représenter en 2024.