mercredi 22 juillet 2015

Messi au Gabon: La visite de la honte


C'est une véritable honte pour l'Afrique. Alors que tant de besoins essentiels restent non satisfaits, que des femmes meurent en accouchant faute d'infrastructures médicales adéquates, que la faim ravage certains villages et que les étudiants vivent dans la précarité à cause du non-paiement des bourses, le président Ali Bongo choisit de dépenser près d'un milliard de francs pour la simple présence de Léo Messi lors de l'inauguration d'un nouveau stade.

Certes, la venue de la star argentine a suscité des rêves chez de nombreux jeunes Gabonais aspirant à une carrière professionnelle dans le football. Mais ce coût exorbitant est injustifiable, surtout lorsque l'on considère que la fortune de Messi dépasse largement le budget du pays. Pourquoi gaspiller une telle somme alors qu'elle aurait pu être utilisée à des fins bien plus urgentes, telles que la formation des jeunes talents locaux ou le soutien aux clubs locaux ?

Investir dans la formation des jeunes aurait permis à long terme l'émergence du football gabonais, tout en renforçant la participation des clubs locaux aux compétitions africaines telles que la Ligue des Champions et la Coupe de la Confédération Africaine de Football (CAF).

Malheureusement, le président semble avoir d'autres priorités. Il préfère gaspiller l'argent du contribuable pour une personne qui a fait preuve d'un manque de respect flagrant envers la population gabonaise. Lors de sa venue, l'attaquant du FC Barcelone est apparu dans une tenue indigne d'une personnalité publique, avec un simple short et un tee-shirt, comme s'il se rendait à un tournoi de tennis à Roland Garros.

J'aurais préféré voir à la place de Messi un joueur comme Pierre-Emerick Aubameyang, qui, bien que n'ayant pas le même palmarès que Messi, représente dignement son pays sur les terrains européens. Aubameyang incarne le patriotisme et l'engagement envers son équipe nationale, ce qui aurait été un exemple bien plus positif pour la jeunesse gabonaise.




jeudi 2 juillet 2015

Equipes nationales : La petite catégorie impose sa souveraineté


Au moment où l'équipe nationale A accumule les déceptions, les sélections jeunes se distinguent par leurs succès répétés, affichant une volonté farouche de bousculer la hiérarchie. Après les cadets en 2011 et les Olympiques en 2012, c'est au tour des juniors de briller, avec une participation remarquable au CHAN 2015 à Dakar, suivie d'une performance exceptionnelle à la Coupe du Monde.

L'équipe nationale cadette, sous la direction de Boucounta Cissé, a réalisé une qualification historique pour la phase finale de la CAN U17 en 2011. Malgré une défaite initiale contre le Ghana, les Lionceaux ont renversé la situation au match retour et se sont qualifiés grâce à une victoire aux tirs au but. Bien que leur parcours à la CAN U17 n'ait pas été couronné de succès, leur jeu de qualité a marqué les esprits.

Les Olympiques ont ensuite écrit une page d'histoire en devenant la première équipe sénégalaise à se qualifier pour les Jeux Olympiques de 2012 à Londres, où ils ont impressionné avec des performances solides contre des adversaires de renom. Malgré leur élimination en quarts de finale, ils ont démontré leur talent et ont attiré l'attention des grands clubs européens.

Les juniors ont poursuivi sur cette lancée avec une participation remarquable au CHAN 2015, où ils ont atteint la finale pour la première fois de leur histoire. Leur parcours à la Coupe du Monde en Nouvelle-Zélande a été tout aussi impressionnant, avec une qualification pour les quarts de finale, où ils ont été éliminés par le Brésil après un parcours exceptionnel.

Ces succès des sélections jeunes ont permis de mettre en lumière le potentiel du football sénégalais au niveau international. Ils ont également souligné l'importance des présidents de club et des centres de formation dans le développement des jeunes talents, malgré les défis liés aux infrastructures et au manque de soutien de l'État.

Ainsi, les équipes jeunes ont prouvé qu'elles étaient capables de rivaliser avec les meilleures nations du monde, et leur succès continue de susciter l'espoir et la fierté au sein de toute une nation.